lundi 27 juin 2016

L'impact du Nickel


Les gisements de Nickel calédonien représentent entre 20 et 40% des réserves mondiales. La Nouvelle Calédonie est le 4ème producteur mondial et le nickel représente 90% des exploitations du territoire.

Cette exploitation intensive n'est pas sans incidence sur l'environnement. L’usine de traitement de Nickel Vale Inco menace la biodiversité calédonienne. Les incidents à répétition menacent la faune et la flore uniques au monde.

Le 1er avril 2009. 44 000 litres d’acide sulfurique pur à 98 % se sont déversés dans le creek de la Baie Nord, à la suite de la rupture d’un joint : de nombreux animaux, certains endémiques, qui y vivent en sont morts.

Alors que l'usine est implantée au cœur d’un lagon qui a été classé au patrimoine mondial de l'UNESCO il y a 2 ans, on préfère gratter la terre et s’enrichir.

Cette usine est vétuste voire dangereuse... et on peut noter un total désintérêt de la part des Calédoniens : très peu de mobilisation ou de contestations quelconques à ce sujet.

La diversité botanique de la Nouvelle Calédonie se traduit aussi par la diversité des sols et des conditions climatiques : 45 % des espèces endémiques de toute la flore de la Nouvelle-Calédonie sont adaptées à des sols très pauvres en plusieurs éléments nutritifs et pour certains très riches en magnésium, en nickel et en d’autres métaux.

Ainsi la Nouvelle-Calédonie est confrontée à un double défi : celui d’exploiter une ressource minière considérable à même d’assurer au pays un développement économique important, et celui de protéger cette biodiversité exceptionnelle.

En attendant, il est certain que cette usine pollue au moins tout autant l’air que le paysage Nouméen.



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